Traumatismes


Fréquents dans les cours de récréation les chocs plus au moins violents ou les chutes peuvent entraîner des traumatismes sur les dents.
Les conséquences en seront : dents ébranlées, fracturées ou même expulsées.

Un choc sur une dent peut l’ébranler. Une simple luxation qui pourra avoir des conséquences à terme. Autant le savoir pour pouvoir surveiller au cabinet dentaire l’évolution dans le temps.

La fracture de la dent est l’accident le plus fréquent. Elle survient le plus souvent chez les enfants en âge d’école primaire. Ce sont généralement les incisives supérieures nouvellement poussées, parfois placées un peu en avant, qui prennent tout le choc sur elles.

Une fracture de dent définitive est toujours un accident très triste, car c’est un petit handicap que l’enfant portera à vie. Ayons les bons réflexes pour en minimiser les effets !
Avant tout, voyez si vous ne retrouvez pas le morceau de dent fracturé. Et oui, car le dentiste peut recoller les morceaux, et c’est souvent la meilleure réparation qui soit ! Mais sans le morceau, c’est une possibilité qui s’échappe.
Si on veut pouvoir le retrouver, c’est de suite qu’il faut s’en préoccuper.
Le morceau est idéalement à placer dans l’humidité : dans un fond d’eau, de lait, voire dans un peu de salive de l’enfant (c’est moins facile).

En tout cas, il vaut mieux prendre rendez-vous sans tarder chez le dentiste. Il faut bien expliquer la situation : par ex. "la dent est fracturée mais le morceau a été retrouvé et conservé".

Expulsion

Certains chocs peuvent parfois entraîner l’expulsion de la dent, voire sa ré-intrusion ou sa luxation.
Une dent définitive expulsée peut être remise en place. Doit être remise en place. Ceci ne vaut en aucun cas pour une dent de lait.
Les chances de réussir la réimplantation dépendent du temps qui s’écoule entre l’expulsion et la réimplantation. Et si on ne la replace pas de suite, les conditions de conservation de la dent seront déterminantes.
Vous pouvez repositionner la dent vous-même.
Ramassez la dent en la tenant par la couronne (pas par la racine). Si elle est propre, remettez-là immédiatement en place. Pas besoin d’anesthésie.
Si la dent est sale, il faut la rincer mais sans frotter la racine. Avec du lait, du sérum physiologique, voire la salive de l’enfant ou à défaut de l’eau (l’eau pure est une moins bonne solution).

Soyez rapide à contacter le dentiste en expliquant bien qu’il s’agit d’une dent définitive expulsée.
Le dentiste devra continuer l’intervention.
Si vous hésitez à remettre vous-même la dent en place, les conditions de conservation et le délai sont importants. Il faut conserver la dent dans l’humidité d’un fond de lait, de sérum voire de salive de l’enfant. Et se rendre rapidement chez le dentiste.
Le dentiste poursuivra l’intervention et terminera en plaçant une contention : un système de collage ou de ligature qui permet d’immobiliser la dent - à la façon d’un plâtre - le temps qu’elle reprenne … racine !

En résumé

Avant 6 ans, la perte ou la fracture d’une dent concerne le plus probablement une dent de lait.
Ne tentez rien. Pour être sûr, récupérez la dent ou les morceaux et consultez le dentiste.

Après 6 ans, l’expulsion ou la fracture concerne le plus probablement une dent définitive.
Cherchez la dent expulsée ou les morceaux.

Si la dent a été expulsée, vous pouvez tenter de la remettre dans son alvéole. Si elle est souillée, il faut préalablement la nettoyer, avec du lait, du sérum ou la salive de l’enfant, sans toucher la racine avec vos doigts, et sans frotter.
Si vous avez du mal à tenter sa remise en place, conservez-là dans l’humidité (eau, sérum, salive de l’enfant).

Les morceaux se conservent de la même façon ou même dans un fond d’eau. C’est mieux si le morceau reste dans l’humidité.

Dans tous les cas, prévenez immédiatement le dentiste. Décrivez bien la situation : fracture, expulsion, luxation.

PREVENTION

Chacun sait qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Voilà quelques recommandations tirées de situations bien réelles qui ont entraîné un accident dentaire :

  • évitez de boire à la bouteille en verre dans un environnement où vous pouvez être cogné : le moindre choc sur la bouteille et ce sera la fracture de l’émail percuté par le verre du goulot de la bouteille.
  • Ne laissez pas faire par des enfants regroupés des « singeries » où ils portent à la hauteur de leur bouche des objets durs : une boîte à tartine, une trompette, …
  • La pratique du hockey ne s’improvise pas avec des balais ou des sticks de croquet. Les clubs de hockey imposent le port d’un protège-dents : ce n’est pas pour rien.
  • Le vélo est responsable d’accidents dentaires. Apprenez aux enfants comment bien freiner. Expliquez la différence d’utilisation entre le frein avant et le frein arrière. Toujours utiliser le frein arrière en premier, et le frein avant avec douceur. Méfiance avec un nouveau vélo, ou un vélo emprunté.
  • Le port du casque est recommandé. Une avancée sous forme de visière pourrait protéger les yeux, le nez et les dents.
  • Méfiance sur la glace, avec patins ou sur patinoire improvisée. Les glissades sont brusques, ne laissant pas le temps au réflexe d’amortir le choc de ses mains. Rencontre avec un sol dur garanti avec casse…. !
  • Dans le même ordre d’idée, ne courez pas sur le bord d’une piscine : pieds nus sur l’eau, on peut glisser comme sur du verglas. Et gare aux plongeons : le fond est parfois plus près qu’on ne croit…
  • Regardez devant vous quand vous marchez. Les trottoirs sont plantés d’obstacles, tels les poteaux
  • Marcher ou courir les mains dans les poches posera problème si l’enfant trébuche : il dégainera moins vite que Lucky Luke ses mains hors de ses poches, et le réflexe de se protéger par les mains viendra quelques fractions de secondes trop tard.

Ces quelques situations tirées du vécu de petites victimes pourront vous aider à prévenir les accidents dans des situations à risque.